Bibliographie
Gestion des espaces et des usagers
Gestion des espaces et des usagers, in Faire accepter les lieux de Réduction des risques : un enjeu quotidien.
La gestion des espaces et des usagers est au cœur d’une littérature spécialisée. Ainsi, il est constaté à Vancouver que l’accès à bas seuil à un espace privé (logement) réduit de façon significative les troubles à l’ordre public, plus que les interventions des forces de l’ordre (44). Cela montre toutes les difficultés auxquelles sont confrontés les usagers sans lieu privatif d’injection et la préoccupation qu’ils ont du regard des non-usagers. Ainsi lorsque l’injection est réalisée dans les lieux publics, elle se caractérise selon les consommateurs interrogés au Royaume Uni par l’urgence (la peur d’être interrompu), un besoin de discrétion et un sentiment de honte. Ces situations sont vécues comme dégradantes et, associées à d’autres formes d’humiliation publique elles produisent de la violence symbolique (48). (suite…)
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L’évaluation comme mesure d’ajustement
Certains dispositifs ont bénéficié d’une évaluation scientifique de leur travail, avant, pendant ou après la mise en place du projet, permettant de mieux penser l’impact de la réduction des risques dans le temps. Ainsi de nouveaux programmes voient le jour (87), et le rôle essentiel de partenaires tels que ceux engagés avec les forces de l’ordre apparait déterminant (88). La résolution des « crises » de voisinage et la stabilité de la délinquance autour du Quai 9 à Genève (89) sont autant de processus dont il faut tenir compte, tout comme la contribution des chargés d’évaluation à la réussite même du projet (90). L’évaluation des dispositifs propose un tour d’horizon complet des questions d’implantation, allant du rôle de médiation des équipes internes, jusqu’aux partenariats à tisser avec le voisinage et ses représentants, en passant par les questions d’accessibilité géographique et temporelle du lieu pour les usagers (91 ; 92).
(87) ANRS, Agence Nationale de recherches sur les Sida et les hépatites virales. AERLI : Evaluation des effets de sessions d’Accompagnement et d’Education aux Risques Liés à l’Injection (AERLI) menées auprès de personnes qui consomment des produits psycho- actifs par la voie injectable (personnes CPPVI). [en ligne] Fiche de présentation du projet, Appel d’offre 2011, Recherche en cours, 2013-2014. Disponible sur : http://www.anrs.fr/content/download/4727/26474/file/Anrs%20SHS%20133%20Aerli.pdf (consulté le 26.09.2013).
(88) DEBECK Kora, WOOD Evan, ZHANG Ruth, et al. Police and public health partnerships : evidence from the evaluation of Vancouver’s supervised injection facility. [en ligne] Substance Abuse Treatment, Prevention, and Policy, 2008, vol.3, n°11, 5p. Disponible sur : http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2396609/?tool=pubmed (consulté le 26.09.2013).
(89) BENNINGHOFF Fabienne, SOLAI Sandra, HUISSOUD Thérèse, et al. Evaluation de Quai 9 « Espace d’accueil et d’injection » à Genève : Période 12/2001 12/2002. [en ligne] Lausanne, Institut universitaire de médecine sociale et préventive, Raisons de santé, 2003, n°103, 187p. Disponible en ligne sur : http://www.iumsp.ch/Unites/uepp/files/rds103_fr.pdf (consulté le 26.09.2013).
(90) PERREAULT Michel, TREMBLAY Isabelle, MERCIER Céline, et al. Evaluation d’implantation dans un contexte participatif : le processus suivi à Relais-Méthadone. [en ligne] Drogues, santé et société, Réduction des risques et des méfaits, 2003, vol. 2, n°1, pp.100-111. Disponible sur : http://droguess.whc.ca/wp-content/uploads/2012/10/vol2_no1_0.pdf (consulté le 26.09.2013).
(91) FAYMAN Sonia, SALOMON Christine, FOUILLAND Patrick et al. Médiation et Réduction des Risques. Evaluation du programme de réduction des risques et de médiation sociale dans le 18è arrondissement de Paris. [en ligne] OFDT, 2003, 111p. Evaluation des politiques publiques. Disponible sur : http://www.ofdt.fr/ofdtdev/live/publi/rapports/rap03/epfxsfj9.html (consulté le 26.09.2013).
(92) BENECH-LE ROUX Patricia. L’implantation des programmes d’échanges de seringues : entre acceptabilité et accessibilité. [en ligne] Rapport, Guyancourt : CESDIP, Etudes et données pénales 88, 2001, 170p. Disponible sur : http://cesdip.fr/IMG/pdf/EDP_88.pdf (consulté le 26.09.2013).
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L’éclairage des Centres d’injection supervisée (CIS)
Des publications et revues de littérature ont été produites autour de l’implantation de Centres d’injection supervisée sur l’impact dans les quartiers des dispositifs de réduction des risques (76 ; 83). Un manuel de bonnes pratiques pour l’ouverture d’une salle a ainsi été édité à Bilbao (81) et les plaidoyers en faveur des centres reprenant les résultats probant de leur implantation sont nombreux (75 ; 77 ; 79 ; 80 ; 84). Ils relèvent une amélioration de la qualité de vie dans les quartiers en termes de propreté et de sécurité, ainsi qu’une amélioration de la perception des habitants et des policiers sur les consommateurs et les professionnels qui les accompagnent (78).
(75) CHAPPARD Pierre, COUTERON Jean-Pierre. Salle de shoot. Les salles d’injection supervisée à l’heure du débat français. La Découverte, Les Empêcheurs de penser en rond, 2013, 160p.
(76) DE VEL-PALUMBO M., MATTHEW-SIMMONS F., SHANAHAN M., RITTER, A. Supervised Injecting Facilities: What the literature tells us. [en ligne] Sydney: National Drug & Alcohol Research Centre, Bulletin n°22, 2013, 3p. Disponible sur : http://www.salledeconsommation.fr/_media/dpmpbulletin22-janv2013.pdf (consulté le 26.09.2013).
(77) MANI Christophe, BOGGIO Yann. Quai 9 : une salle d’injection au cœur de Genève. [en ligne] MétroPolitiques, 2011, 3p. Disponible sur : http://www.metropolitiques.eu/Quai-9-une-salle-d-injection-au.html (consulté le 26.09.2013).
(78) FRAPPIER Pierre, Le Groupe CommUniAction. Inclusion et intégration. Mémoire : « Un site d’injection supervisée (SIS) au centre-ville de Québec contribuera-t-il positivement et sur le long terme à la qualité de vie du plus grand nombre ? ». Québec, 2011, 13p.
(79) JAUFFRET-ROUSTIDE Marie. Les salles de consommation de drogues, entre santé et sécurité publique. [en ligne] Métropolitiques, 2011, 1p. Disponible sur : http://www.metropolitiques.eu/Les-salles-de-consommation-de.html (consulté le 26.09.2013).
(80) BERTRAND Bernard. Salles de shoot ? : Un regard engagé en faveur de l’expérimentation de structures d’accueil avec possibilité de consommer à moindre risque des drogues. Books on Demand, 2010, 76p.
(81) BUA Alessandro, DEL RIO Maria. Manual de Buenas Practicas para la aperture de una Sala de Consumo Supervisado. [en ligne] Eusko Jaurlaritza, Gobierno Vasco, 2010, 100p. Disponible sur : http://www.unad.org/upload/72/21/ManualBB.PPrtcsAprtSCS.pdf (consulté le 26.09.2013).
(82) INSERM. Les centres d’injection supervisés. In : Réduction des risques infectieux chez les usagers de drogues. [en ligne] Inserm, Expertise collective, 2010, pp.209-29. Disponible sur : http://www.inserm.fr/content/download/24837/157124/file/reduction_risques_ver_final.pdf (consulté le 30.05.2013).
(83) NOËL Lina, GAGNON François, BEDARD Amélie, DUBE Eve. Avis sur la pertinence des services d’injection supervisée. Analyse critique de la littérature. [en ligne] Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), Direction des risques biologiques, environnementaux et occupationnels Direction des systèmes de soins et politiques publiques, 2009, 59p. Disponible sur : http://www.inspq.qc.ca/pdf/publications/962_PertinenceInjecSupervisee.pdf (consulté le 26.09.2013).
(84) BERTRAND Bernard. « On peut franchir le pas, faire un essai. » Structures d’accueil avec possibilité de consommer à moindre risque des drogues. [en ligne] Ludic Mulhouse, 2005, 176p. Disponible sur : http://www.salledeconsommation.fr/_media/bernard-bertrand…on-peut-franchir-le-pas-faire-un-essai-ludic-juillet-2005.pdf (consulté le 26.09.2013).
(85) BERTRAND Bernard. Le « Tourisme d’assistance » des usagers de drogues. Vers l’ouverture d’une salle d’injection à moindre risque. L’Harmattan, 2003, 188p.
(86) BAUDIN M FRANCOIS A MANI C, BROERS B. Quai 9, espace d’accueil et d’injections pour usagers de drogues à Genève : bilan et réflexions après 18 mois de fonctionnement. M&H, 2002, n°2451, 4p.
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Exemples d’implantation
Que ce soit l’originalité du lieu d’implantation, l’important travail de partenariat tissé avec la police ou les commerçants, les exemples « réussis » d’implantation de dispositifs sont sources d’idées pour permettre d’améliorer leur acceptabilité. Ainsi le retour d’expérience de Liège est un exemple pittoresque d’implantation où centre de soins pour toxicomanes et commissariat sont dans le même bâtiment (69). A Québec, la qualité du travail de partenariat tissé avec la police a permis de développer les orientations régulières des usagers par les services de police vers les centres de soins (68). La démarche systématique d’information autour de la structure modulaire Quai 9 à Genève alimente également notre réflexion avec des actions communautaires de ramassage du matériel usagé (action concrète appréciée des voisins et réalisée par les usagers), de soirées de voisinage et de rencontres avec les professionnels et les commerçants (72).
(68) NOEL L., GAGNE D., GAGNON D. Et al. Partenariat entre les services de police et les programmes d’échanges de seringues : les enjeux de l’action intersectorielle. [en ligne] Montréal, Institut national publique du Québec, 2013, 124p. Disponible sur : http://www.inspq.qc.ca/pdf/publications/1600_PartenariatServPoliceProgEchangeSering_EnjeuxActionIntersec.pdf (consulté le 26.09.2013).
(69) NEUFORGE Sophie, REYNDERS Manon. Projet expérimental de traitement assisté par diacétylmorphine. Intégration dans la ville : les enjeux. In : Les pratiques locales pour mieux vivre ensemble. Atelier FFSU Vienne, Autriche. Forum Français pour la Sécurité Urbaine, 2011, 18p.
(70) HERVE Nestor. « En Allemagne, les salles de consommation sont complètement acceptées » Entretien avec Ingo Ilja Michels. [en ligne] Swaps, 2008, n°51, pp.6-7. Disponible sur : http://www.pistes.fr/swaps/51_148.htm (consulté le 26.09.2013).
(71) CT18, EGO, SSB. Drogues et environnement social urbain : analyse de l’impact d’une expérience de réduction des risques sur la population locale. L’exemple de la Goutte d’Or (Paris 18ème). Paris : Coordination Toxicomanies 18, Espoir Goutte d’Or, Salle St-Bruno, 2003, 80p.
(72) BONNIN Olivier. Réduction des rixes à Paris 18ème. Dossier. [en ligne] Swaps, 2002, n°25, pp.15-9. Disponible sur : http://www.pistes.fr/swaps/25_237.htm / http://www.pistes.fr/swaps/25_238.htm / http://www.pistes.fr/swaps/25_239.htm (consulté le 26.09.2013).
(73) KUBLER Daniel. Agir sur l’entourage de la toxicomanie : les services à bas seuil et les voisinages urbains. [en ligne] GREAT, Dépendances, 2002, n°17, pp.26-9. Disponible sur : http://www.sfa-ispa.ch/DocUpload/dep_17_kubler.pdf (consulté le 26.09.2013).
(74) KUBLER Daniel, MALATESTA Dominique. Les services pour consommateurs de drogues illégales : impacts urbains et méthode d’intervention. Institut de Recherche Sur l’Environnement Construit, Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne, 1997, 10p.
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Le travail de rue comme médiation sociale
La médiation sociale inscrite dans le référentiel de la RDR est au cœur de la rencontre entre les riverains et les professionnels et de la régulation des conflits. Au moment de l’implantation d’un dispositif, elle est un atout pour la qualité du lien social et du tissu associatif sur un quartier, facilitant la mobilisation de la société civile (associations, partis politiques, autorités religieuses, etc.) par les structures porteuses. Ainsi comme le souligne le guide DC&D, l’existence d’espaces de concertation en direction des voisins est un outil d’implication des habitants dans la vie des structures mais aussi un outil d’implication des structures dans la vie de quartier (63). Plus largement la documentation traitant de cette mission inhérente à la RDR interroge, pour certains, la place et les compétences de ces nouvelles professionnalités de la prévention des conduites à risque (66), pour d’autres une culture en continuelle construction du travail de rue (62), pour d’autres encore le rôle de la prévention spécialisée dans l’accompagnement et la mise en place de cette mission (65). L’attention portée à la qualité des liens tissés avec les usagers serait également le gage d’un plus grand respect de la part des habitants envers ce public (64). Le travail de médiation consacré à montrer à chacun le point de vue de l’autre, voire à former les habitants sur la compréhension des logiques des usagers, permet de systématiser une possible réponse aux problèmes et « d’inter-habiter » (67).
(62) FONTAINE Annie. La culture du travail de rue : une construction quotidienne. [en ligne] Thèse, Université de Montréal, Ecole de service social, Faculté des arts et des sciences, 2011, 333p. https://papyrus.bib.umontreal.ca/xmlui/bitstream/handle/1866/5178/Fontaine_Annie_2011_these.pdf?sequence=2.
(63) AIDES DD34. L’intégration dans leur environnement des structures accueillant des usagers de drogues (UD). Guide des bonnes pratiques. [en ligne] Democracy Cities & Drugs Project (DC&D), 2008, 67p. http://www.democitydrug.org/uploads/DCD1themes/DC_D_-_WP_7_-_Drug_Services_Guidelines_FR-2.pdf.
(64) DE Prithwish, COX Joseph, BOIVIN Jean-François, et al. The importance of social networks in their association to drug equipment sharing among injection drug users: a review. Addiction, 2007, n°102, pp.1730-9.
(65) MELATO Christine, MOUGIN Chantal. Les troubles de voisinage urbain en rapport avec les drogues. Leur résolution par des dispositifs de médiation dans un quartier populaire. [en ligne] Rhizome (Bulletin national santé mentale et précarité) Le voisinage et ses troubles, 2007, n°29, pp.41-5. http://www.orspere.fr/IMG/pdf/B036433_Rhizome_29_BD.pdf.
(66) DROGUES ET SOCIETE. Prévention des conduites addictives et des conduites à risques : nouvelles professionnalités. [en ligne] Actes, Conférence de résultats décembre 2006, 2007, 67p. http://www.drogues-et-societe.net/documents/formationcompetencespro/elaborationprojets/2006_ActesConference.pdf.
(67) BARRA Marie-Géraldine, BRUSTON Pascale, LENOIR Eric. Médiation sociale et nouveaux modes de régulation sociale. In : Politique de la ville et prévention de la délinquance. [en ligne] Recueil d’actions locales, Les éditions de la DIV, Repères, 2004, pp.100-3. http://www.ville.gouv.fr/IMG/pdf/prevention-delinquance_cle768b35.pdf.
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Perceptions des acteurs impliqués
La perception des riverains lorsqu’elle est interrogée, semble marquée par un sentiment de peur et d’angoisse avant l’implantation des dispositifs de Réduction des risques, puis après la mise en œuvre, par la satisfaction d’une prise en charge institutionnelle de ce «problème». Les habitants des quartiers concernés par des usages de drogues ne se déclarent pas prêts à donner du temps pour chercher des solutions à leurs problèmes. Cette résistance à toute évolution de leur environnement concerne les riverains de scènes ouvertes ou de centres d’injection supervisée (CIS) en Grande-Bretagne avec une méthode originale d’entretiens faisant le tour du quartier (57) et en Australie. Cette seconde étude démontre une nette augmentation (+ 10 points) d’opinions favorables au CIS après son ouverture, un impact positif sur la vie de quartier et une diminution de la perception des impacts négatifs du CIS notamment comme pourvoyeurs de nouveaux toxicomanes dans le quartier (60). Ainsi, il semble que le temps précédant une implantation soit celui de la peur de l’aggravation des difficultés du quartier comme à San Francisco où les résidants remettent en question le bien-fondé de la réduction des risques, tout est restant ouverts au dialogue et intéressés par des évolutions positives sur leur quartier (55). L’étude « Vie de quartier et toxicomanie » démontre précisément les impressions des habitants sur des situations liées aux consommations et trafic de drogues et le positionnement avéré d’un groupe social pour lequel seules des mesures répressives peuvent être efficaces et amener au départ des usagers de drogues du quartier (59). Enfin une étude canadienne interrogeant la perception des agents de police sur les CIS révèle un certain consensus autour d’une réponse inappropriée, car s’ils comprennent la problématique de réduction des méfaits, les policiers souhaitent voir privilégier des prises en charge médicales et sociales associées à un renforcement de la lutte et des lois anti-drogues (54).
(54) WATSON Tara Marie, BAYOUMI Ahmed, KOLLA Gillian, et al. Police perceptions of supervised consumption sites (SCSs) : a qualitative study. [en ligne] USA, Informa Healthcare, Substance Use & Misuse, 2012, n°47, pp.364-74. Disponible sur : http://informahealthcare.com/doi/abs/10.3109/10826084.2011.645104 (consulté le 26.09.2013).
(55) WENGER Lynn D., ARREOLA Sonya G., KRAL Alex H. The prospect of implementing a Safer Injection Facility in San Francisco : Perspectives of community stakeholders. International Journal of Drug Policy, 2011, vol.3, n°22, pp.239-41.
(56) INSERM. Accessibilité et acceptabilité des actions de réduction des risques. In : Réduction des risques infectieux chez les usagers de drogues. [en ligne] Inserm, Expertise collective, 2010, pp.273-88. Disponible sur : http://www.inserm.fr/content/download/24837/157124/file/reduction_risques_ver_final.pdf (consulté le 26.09.2013).
(57) CUSICK Linda, KIMBER Jo. Public perceptions of public drug use in four UK urban sites. International Journal of Drug Policy, 2007, vol.1, n°18, pp.10-7.
(58) SSB, Stadt Zürich. Analyse comparée de « La vie de quartier : perceptions et représentations des habitants de la Goutte d’Or (Paris, 18ème arrondissement) et du quartier de la Langstrasse (Zurich, 4ème arrondissement) ». Salle Saint-Bruno, Stadt Zürich, 2007, 32p.
(59) LESCROEL Franck. Vie de quartier et toxicomanie. In La vie de quartier à la Goutte d’Or. Perceptions et représentations des habitants. [en ligne] Association Coordination Toxicomanies, Salle Saint-Bruno, MUSOJ, 2006, pp.67-80. Disponible sur : http://www.sallesaintbruno.org/IMG/pdf/vie2quartierGO_03112006-2.pdf (consulté le 26.09.2013).
(60) THEIN Hla-Hla, KIMBER Jo, MAHERA Lisa, et al. Public opinion towards supervised injecting centres and the Sydney Medically Supervised Injecting Centre. The International Journal of Drug Policy, 2005, n°16, pp.275-80.
(61) CHAUFFAUT Delphine, OLM Christine, DAVID Elodie. Evaluation du dispositif d’automates échangeurs/distributeurs de seringues volet environnement. [en ligne] Rapport CREDOC (Centre de Recherche pour l’Etude et l’Observation des Conditions de vie), Département Evaluation des politiques sociales, Municipalité de Marseille, DDASS (Direction Départementale des Affaires Sanitaires et Sociales) Bouches-du-Rhône, 2004, 129p. Disponible sur : http://crips.centredoc.fr/docs/PDF_GED/S54839.pdf (consulté le 26.09.2013).
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Quid de l’opinion publique ?
Il nous a également semblé important d’interroger la perception de l’opinion publique sur les questions liées à la consommation de drogues et à la réduction des risques afin de comprendre les perceptions du grand public sur le sujet, d’une part pour des raisons politiques, d’autre part, en ce qu’elle peut être représentative de l’opinion de futurs voisins de dispositifs de RDR. Les études montrent selon les enquêtes des contrastes importants, allant de 29 à 74% d’opinion favorable à la RDR (34 ; 35). La formulation des questions joue un rôle prépondérant dans les résultats : les enquêtes ayant un commanditaire proche des questions de santé sont en effet plus favorables que celles des organisations affichant des « valeurs familiales » ; les campagnes de sensibilisation auprès de la population visant à humaniser la problématique (malades plutôt que délinquants) aident également à l’acceptation des programmes de réduction des risques (40 ; 41). Apparaissent également quatre grandes catégories de représentation sociale des usagers de drogues injecteurs : comme des personnes malades, comme des victimes d’une situation qui leur échappe, comme des personnes ayant choisi de consommer, ou comme des délinquantes. Ces représentations sont associées à des positions éthiques différentes quant à l’acceptabilité des interventions de réduction des risques (35). La littérature australienne nous apprend que les décideurs, chercheurs, politiques et professionnels de santé sont porteurs d’attitudes négatives plus importantes qu’en population générale, ce qui pose la question de leur résistance au changement (36). Une étude réalisée au Mexique interroge, comme partie prenante de la réflexion, la communauté catholique. Le positionnement des leaders religieux joue alors un rôle déterminant quant au positionnement de la communauté sur les dispositifs de réduction des risques. La religion apparait dans ce contexte à la fois comme un frein et un levier individuel et communautaire important (37 ; 38). Nous noterons enfin que la dernière enquête EROPP (33) voit une majorité de français (58%) favorable à l’idée de l’ouverture de salles de consommation à moindre risque.
(33) TOVAR Marie-Line, BASTIANIC Tanja. Opinions et perceptions sur les drogues. In: Drogues et addictions, données essentielles (2013). [en ligne] Saint-Denis, OFDT, 2013, pp.46-52. Disponible sur : http://www.ofdt.fr/BDD/publications/docs/da13con.pdf (consulté le 26.09.2013)
(34) COSTES Jean-Michel, LAFFITEAU Cécile, LE NEZET Olivier, et al. Premiers résultats concernant l’évolution de l’opinion et la perception des Français sur les drogues 1999-2008. [en ligne] OFDT, Enquête EROPP, 2010, 5p. Disponible sur : http://www.ofdt.fr/BDD/publications/docs/eropp100621fiche.pdf (consulté le 26.09.2013).
(35) DUBE Eve, MASSE Raymond, NOEL Lina. Acceptabilité des interventions en réduction des méfaits : contributions de la population aux débats éthiques de santé publique. [en ligne] Revue Canadienne de Santé Publique, 2009, vol.100, n°1, pp.24-8. Disponible sur : http://journal.cpha.ca/index.php/cjph/article/download/1732/1917 (consulté le 26.09.2013).
(36) TREOLAR Carla, FRASER Suzanne. Public opinion on needle and syringe programmes: avoiding assumptions for policy and practice. Drug and Alcohol Review, 2007, vol.4, n°26, pp.355-61.
(37) PHILBIN Morgan M, MANTSIOS Andrea, LOZADA Remedios, et al. Exploring stakeholder perceptions of acceptability and feasibility of needle exchange programmes, syringe vending machines and safer injection facilities in Tijuana, Mexico. [en ligne] International Journal Of Drug Policy, 2009, vol.4, n°20, pp.329-35. Disponible sur : http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2727467/pdf/nihms127470.pdf (consulté le 26.09.2013).
(38) PHILIBIN Morgan M, LOZADA Remedios, ZUNIGA María Luisa, et al. A qualitative assessment of stakeholder perceptions and socio-cultural influences on the acceptability of harm reduction programs in Tijuana, Mexico. Harm Reduction Journal, 2008, vol.5, n°36, 9p.
(39) VERNICK Jon S., BURRIS Scott, STRATHDEE Steffanie A. Public opinion about syringe exchange programmes in the USA: an analysis of national surveys. International Journal of Drug Policy, 2003, n°14, pp.431–5.
(40) HAMEL Denis. Les approches de réduction des méfaits trouvent un certain appui dans la population québécoise. Institut national de santé publique du Québec, 2002, 8p.
(41) HAMEL Denis. Perceptions de la population québécoise en lien avec les programmes de prévention de la toxicomanie et du VIH. Rapport d’analyse. Institut national de santé publique du Québec, 2001, 131p.
(42) BECK François, PERETTI-WATEL Patrick. L’héroïne entre répression et réduction des risques : comment sont perçues les politiques publiques ? [en ligne] Sociétés contemporaines, 2001, vol.1, n°41-42, PP.133-58. Disponible sur : www.cairn.info/revue-societes-contemporaines-2001-1-page-133.html (consulté le 26.09.2013).
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Implication citoyenne : expérimentations
La société civile qu’elle soit institutionnalisée, associative ou le simple fait de groupes de citoyens, est également présente sur ce terrain. La participation citoyenne est alors un des enjeux sociaux importants à l’échelle des quartiers et masque bien souvent des conflits d’ordre socio-spatial (14). Les retours d’expérience sur le sujet proposent un éclairage des difficultés ou, au contraire, des facilités de cohabitation entre les différentes populations présentes sur le terrain, et soulignent l’importance du soutien des élus et de la prise de parole des habitants. Des expérimentations de « démocratie participative » à forte implication citoyenne ont ainsi été menées sur de nombreux territoires européens dits «en décrochage» abritant pauvreté, trafics et consommateurs (24). Elles tentent alors de faire naitre, soutenir ou piloter des rencontres entre les habitants autour de projets sur la santé, comme autant de moyens de faciliter la cohabitation de communautés parfois très différentes (17 ; 22). Les retours d’expérience sur ces problématiques d’intégration prennent aussi parfois la forme d’importantes études notamment autour des quartiers parisiens « Stalingrad » et « Goutte d’Or » (19 ; 20 ; 21), des politiques de réduction des risques en Suisse (28 ; 29 ; 32) et à Marseille (6 ; 25 ; 30).
(14) ROCHE Elise. Participation et conflits : l’enjeu des espaces intermédiaires. Conflits socio-spatiaux à Berlin et Saint-Denis. [en ligne] Trajectoires, 2011, n°5, 13p. Disponible sur : http://trajectoires.revues.org/783
(15) COOK Catherine. Through a harm reduction lens. Civil society engagement in multilateral decision making. IHRA, Harm Reduction & Human Rights (HR2), 2010, 38p.
(16) ROCHE Elise. Territoires institutionnels et vécus de la participation en Europe. La démocratie en question à travers trois expériences (Berlin, Reggio Emilia et Saint-Denis). Thèse de doctorat Géographie, Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, 2010, 509p.
(17) SWAINSTON Katherine, SUMMERBELL Carolyn. Neighbourhood / community committees. In : The effectiveness of community engagement approaches and methods for health promotion interventions. Rapid review, Phase 3 (including consideration of additional evidence from stakeholders). NICE National Collaborating Centre University of Teesside, 2008, pp.50-7.
(18) CRIPS, Centre Ressources d’Information et de Prévention sur le Sida. Démocratie participative et réduction des risques : Comment associer la population locale à la résolution des problèmes d’un quartier ? Acte de la 56e rencontre du CRIPS Île-de-France. [en ligne] Lettre d’information du CRIPS Ile-de-France, 2004, n°73, 8p. Disponible sur : http://www.lecrips-idf.net/lettre-info/lettre73/L73_0.htm
(19) COPPEL Anne. Le panel citoyen dans le quartier de Stalingrad à Paris. Une expérience de démocratie locale. In Cosmopolitiques, Aimons la ville, Editions de l’aube, 2004, n°8, 9p. Disponible sur : http://www.reductiondesrisques.fr/annecoppel/pdf/Le%20panel%20-%20une%20exp%C3%A9rience%20de%20de%20d%C3%A9mocratie%20locale%20-%20Cosmopolitiques%20-%202004.pdf
(20) DATTU Laure. Mieux vivre à Stalingrad, Paris (France) Expériences locales. [en ligne] SWAPS, n°35, 2004, pp.6-8. Disponible sur : http://www.pistes.fr/swaps/35_345.htm (consulté le 26.09.2013).
(21) COPPEL Anne. « Mieux vivre à Stalingrad » Un panel citoyen face aux problèmes liés à l’usage et au trafic de drogues dans le quartier. [en ligne] Rapport du Panel Citoyen, Mairie du 19e arrondissement de Paris, 2002, 55p. Disponible sur : http://saintdenisgare.blog.free.fr/public/panel_citoyen.pdf (consulté le 26.09.2013).
(22) CRES, Comité régional d’éducation pour la santé. Permettre aux habitants de s’engager dans des actions de santé de proximité. Programme régional : la santé des enfants et des jeunes en Provence, Alpes, Côte-d’Azur. [en ligne] Actes du Séminaire régional organisé à Marseille, les 8, 9 et 10 novembre 1999 et 31 janvier 2000, 41p. Disponible sur : http://www.cres-paca.org/_depot_cres/fiches/434/434_1_doc.pdf (consulté le 30.05.2013)
(23) VAQUIE Dominique. Implication des habitants dans les stratégies locales de prévention et de lutte contre les toxicomanies. Paris, FESU, Sécurités et Démocratie,1998, 60p.
(24) TREPOS Jean-Yves. Seuils d’aide et politique d’activation. Un aperçu de deux centres de réduction des dommages à Maastricht. [en ligne] Psychotropes, vol.13 ; n°2, 2007, pp.9-26. Disponible sur : http://www.cairn.info/revue-psychotropes-2007-2-page-9.htm (consulté le 26.09.2013).
(25) LE NAOUR Gwenola. L’action publique entre conflits et coopérations. La fabrique heurtée d’une politique de réduction des risques liés à l’usage de drogues à Marseille. Thèse de doctorat de Sciences Politiques, Aix-en-Provence, Université Paul Cézanne Aix-Marseille 3, 2005, 469p.
(26) DROGOUL Frédérique, LEYRIT Pierre. Santé et tranquillité publique : traiter globalement les problèmes de toxicomanies. In : Politique de la ville et prévention de la délinquance. [en ligne] Recueil d’actions locales, Les éditions de la DIV, Repères, 2004, pp.245-9. Disponible sur : http://www.ville.gouv.fr/IMG/pdf/prevention-delinquance_cle768b35.pdf (consulté le 26.09.2013).
(27) LE NAOUR Gwenola. La politique de réduction des risques liés à l’usage de drogues à Marseille : développement et ambiguïtés d’une expérience pilote. Association Méditerranéenne d’Animation, de Rencontres et d’Echanges en Sciences de l’homme et de la société, Faire Savoirs, 2002, n°1, pp.27-34.
(28) KUBLER Daniel. Les acteurs associatifs dans l’advocacy coalition framework : application aux politiques publiques de lutte contre la drogue en Suisse. Pyramides, 2002, n°6, pp.83-102. Disponible sur : http://pyramides.revues.org/442 (consulté le 26.09.2013).
(29) KUBLER Daniel. Les politiques de la drogue dans les villes suisses entre ordre et santé, Analyse des conflits de mise en œuvre. L’Harmattan, Logiques politiques, Actualité sociale et politique, 2000, 311p.
(30) FERONI Isabelle, OBADIA Yolande. Une politique originale de Réduction des risques à Marseille. Le Journal du sida, 1999, n°114, 4p.
(31) PERREAULT Marc, THIEVIERGE Eric. Ville et toxicomanies : les enjeux de la désintégration des quartiers. Comité Permanent de Lutte contre la Toxicomanie, Gouvernement du Québec, 1999, 84p.
(32) KUBLER Daniel, MALATESTA Dominique, JOYE Dominique. Entre santé publique et ordre public L’impact urbain des services pour consommateurs de drogues illégales en Suisse. Rapport de recherche IREC n°137. Lausanne : IREC Institut de recherche sur l’environnement construit Département d’architecture Ecole polytechnique fédérale de Lausanne EPFL, 1997, 261p.
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Implication des élus
Parmi les problématiques liées à l’acceptabilité des dispositifs de RDR, la première est liée aux choix politiques des pays dans lesquels s’exerce ou non la Réduction des risques liée à l’injection de drogues (1). Une législation favorable et des politiques gouvernementales claires sont un préalable à toute implantation (7 ; 13). De nombreux documents s’adressent aux décideurs et élus de l’échelon territorial qui accompagnent la mise en œuvre sur le terrain des dispositifs. Cette littérature pointe également, de façon pratique, la compréhension des phénomènes de dépendance, les risques sanitaires liés aux pratiques d’injection, et les moyens de réduire ces derniers (3). La réduction des nuisances publiques liées aux comportements des consommateurs de drogues, dans un positionnement tourné vers le «bien vivre ensemble», est aussi abordée (5 ; 12). La gouvernance des expériences ainsi soutenues par les pouvoirs publics fait également l’objet d’études (2 ; 4).
(1) EFUS, DC&D. Démocratie, villes et drogues. Nouveaux challenges, nouvelles solutions. [en ligne] Conférence, EFUS, Vienne, 23-25 février 2011, 34p. Disponible sur : http://efus.eu/files/2011/09/Dossier-DCD-VF-BD.pdf (consulté le 26.09.2013).
(2) LE NAOUR Gwenola. Drogues, sida : et action publique : une très discrète politique de réduction des risques. Presses Universitaires de Rennes, collection Res Publica, 2010, 273p.
(3) COPPEL Anne. Usage de drogues, services de 1ères lignes et politiques locales. Guide pour les élus locaux. [en ligne] Forum Européen pour la Sécurité Urbaine (FESU), Programme Démocratie, Villes & Drogues, 2008, 87p. Disponible sur : http://www.democitydrug.org/uploads/DCD1_Guidelines/guide_officials/C_drug_use_FR.pdf (consulté le 26.09.2013).
(4) LEVESQUE Paul-André. Santé publique québécoise, lutte contre le VIH et réduction des méfaits : gouverner par la tolérance dans la société contemporaine. Thèse de sociologie, Université du Québec à Montréal, service des bibliothèques, 2007, 436p.
(5) SAVIGNAC Julie, LELANDAIS Isabelle, SAGANT Valérie, et al. Nuisances publiques liées aux drogues et à la prostitution : Manuel pratique pour l’action locale. Centre International pour la Prévention de la Criminalité, Montréal, Liège, Bordeaux, 2007, 258p.
(6) LE NAOUR Gwenola. Lutte contre le sida : reconfiguration d’une politique de «réduction des risques liés à l’usage de drogues » à Marseille. [en ligne] Sciences sociales et santé, 2005, vol.23, n°1, pp.43-68. Disponible sur : http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/sosan_0294-0337_2005_num_23_1_1643 (consulté le 26.09.2013).
(7) HUBEDINE Hervé. Culture commune de la prévention des conduites à risques et coordination locale des politiques de la drogue : une étude de cas britannique. In : Villes et toxicomanies. De la connaissance à la prévention. Obvies, Université Paris 8, Editions érès, 2005, pp.355-76.
(8) BARRA Marie-Géraldine, BRUSTON Pascale, LENOIR Eric. Politique de la ville et prévention de la délinquance. [en ligne] Les éditions de la DIV, Repères, Recueil d’actions locales, 2004, 312p. Disponible sur : http://www.ville.gouv.fr/IMG/pdf/prevention-delinquance_cle768b35.pdf (consulté le 26.09.2013).
(9) FESU, EFUS. Réseau Sécucités Drogues. Formation pilote à la prévention et au traitement des toxicomanies pour élus et acteurs locaux de petites et moyennes villes. Paris, Forum Urbain Pour la Sécurité Urbaine (FESU), 2004, 32p.
(10) TREPOS Jean-Yves. La force des dispositifs faibles, politique de RDR. PUF, Cahiers internationaux de sociologie, 2003, vol.1, n°114, pp.93-108.
(11) CARRIER Nicolas. Une dépolitisation hygiénique : les lieux d’injection de drogues illicites comme stratégie de réduction des méfaits. Déviance et Société, 2003, vol.27, n°1, pp.59-76.
(12) REYNAUD Jérôme. Réduction des risques, représentations sociales et élus locaux. [en ligne] Swaps, 2001, n°21, pp.15-7. Disponible sur : http://pmb.ofdt.fr/pmb_documents/TOXI/1000814.PDF (consulté le 26.09.2013).
(13) WIERVORKA Sylvie. Les Toxicomanes dans la cité. AVIS adopté par le Conseil économique et social au cours de sa séance du 7 juillet 1999. Rapport. [en ligne] Paris, Conseil Economique et Social, 1999, 166p. Disponible sur : http://www.ladocumentationfrancaise.fr/var/storage/rapports-publics/994001051/0000.pdf (consulté le 26.09.2013).
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Outils de médiation, supports de communication
Les recherches documentaires nous ont amenés à recenser un certain nombre de supports de médiation tels que des journaux comme Alter Ego d’Espoir Goutte d’Or (93 à 99) et Première Ligne du Quai 9 (106 ; 107), des brochures à destination du grand public et des professionnels (100 à 102), enfin des films documentaires utilisés ponctuellement lors de rencontres-débats publiques organisées par les structures de réduction des risques (103 ; 104).
ALTER EGO, le journal :
(93) NEIRA Roman. Une salle, mais à quelles conditions ? Paris, Alter Ego, 2011, n°68, pp.10-11.
(94) DOUBRE Olivier. Le panel citoyen, 3 ans après. Paris, Alter Ego, 2006-2007, n°52. Stalingrad, un quartier touché par la drogue. pp.12-17. Anne Coppel : « le débat démocratique est possible ». pp.17. A Stalingrad tout n’est pas résolu. pp. 18-19. La démocratie participative : qu’est-ce que c’est ? pp.20-21.
(95) DOUBRE Olivier, EGO. L’exemple de STEP : négocier, continuer. Paris, Alter Ego, 2005, n°50, p.3. BABBONI Pietro, CHALA Leila. La naissance d’une structure. p.6.
(96) DOUBRE Olivier. A Oslo, l’ouverture d’une salle d’injection. Paris, Alter Ego, 2005 n°49, p. 22.
(97) MANI Christophe. Le Quai 9 : intégration d’une structure de réduction des risques dans le voisinage. [en ligne] Paris, Alter Ego,2005, n°48, 2005, pp.20-21.
(98) ECHOS D’EGO. Habitants, usagers, le dialogue se poursuit. Paris, Alter Ego, 2005 n°49, pp. 8-9. Une voisine intègre l’équipe de STEP. p.18.
(99) FIELD Clémence, DIAGANA Mamadou. L’importance de la médiation sociale dans la réduction des risques. Paris, Alter Ego 2004, n°43, pp. 6-7. GUILLON Sandrine. Perpignan : Ascode, les « champions » de la réduction des risques. pp. 8-9.
BROCHURES :
(100) MAIRIE DE PARIS Mission prévention des toxicomanies. Salles de consommation à moindres risques pour usagers de drogues. Conférence-débat 27 juin et 5 octobre 2011. [en ligne] Mairie de Paris, Région Ile-de-France, Asud, 2011, 63p. Disponible sur : http://www.reductiondesrisques.fr/wp-content/uploads/2011/12/Actes-conf%C3%A9rences-salles-de-conso.pdf (consulter le 26.09.2013).
(101) PREMIERE LIGNE. La réduction des risques liés à l’usage des drogues. 1991-2011 : 20 ans de réduction des risques. Première ligne, Association genevoise de réduction des risques liés aux drogues, 2011, 32 p.
(102) MAIRIE DE PARIS Mission prévention des toxicomanies. La politique parisienne de prévention des toxicomanies. [en ligne] Mairie de Paris, Usages de drogues, consommations à risque et société, 2004, 7p. Disponible sur : http://www.paris.fr/viewmultimediadocument?multimediadocument-id=74503 (consulté le 26.09.2013).
DOCUMENTAIRES VIDEO :
(103) RAOULX Benoît. Entre deux portes. [en ligne] CERIMES, 2000, 23min. Vidéo. Disponible sur : http://www.cerimes.fr/le-catalogue/entre-deux-portes.html (consulté le 26.09.2013).
(104) SEABORN J. L., SEABORN J., GUENETTE J. Pas de piquerie dans mon quartier. Bande annonce. [en ligne] Québec, Les Productions Seaborn, Gaspas Vidéo Inc., 2012, 2 min. Disponible en ligne : http://www.youtube.com/watch?v=GVw3RzFD_Ic (consulté le 26.09.2013).
FORUM INTERNET :
(105) PSYCHOACTIF. SAFE lance le premier Programme d’échange de seringues par voie postale. [en ligne] Paris, PsychoActif, l’espace solidaire entre les consommateurs de substances psychoactives (et ceux qui les aiment), 2006. Disponible en ligne : http://www.psychoactif.fr/forum/viewtopic.php?id=4778
PREMIERE LIGNE, journal gratuit :
Archives en ligne : http://www.premiereligne.ch/journal/ (consulté le 26.09.2013).
(106) MANI Christophe. Le Quai 9 à la rencontre de ses voisins. [en ligne] Genève, Première ligne, 2010, n°12, p. 1. Disponible sur : http://www.premiereligne.ch/wp-content/uploads/2012/10/journal_premiereligne12.pdf (consulté le 26.09.2013).
(107) MANI Christophe. Non, Genève n’est pas une « Dope City ». [en ligne] Genève, Première Ligne, n°5, 2007, p.2. Disponible sur : http://www.premiereligne.ch/wp-content/uploads/2012/10/journal_premiereligne05.pdf (consulté le 26.09.2013).
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